Histoire - Fantastique - Autres

La Lance Electrique

L'Electricité Contre le Feu

 

 

Un professeur et son équipe d'ingénieur, de l'université de Harvard - Etats-Unis, ont mis au point un prototype de lance (comme une lance incendie) électrique permettant d'éteindre... le feu !

 

A l'occasion de la présentation de ce prototype à la société américaine de chimie, récemment, les chercheurs ont montré comment des flammes de 50 cm de haut pouvaient être repoussées et même éteintes par un champ électrique produit par une banale électrode de métal.

 

Mais comment ça marche ?

 

Eh bien de façon assez simple :

l'électrode en question est branchée à une borne d'une alimentation électrique haute tension. Cette borne est à un potentiel électrique élevé, potentiel que l'on retrouve à l'extrémité de la lance. Comme la différence entre ce potentiel et celui de la terre est très importante, cela génère un champ électrique qui a pour effet de mettre en mouvement toute charge électrique à proximité.

Or, les flammes sont gorgées de charges électriques.

 

Le champ produit par l'électrode va donc leur faire danser la gigue et générer ce qu'on appelle un "vent électrique".  C'ets lui qui va "souffler" le feu en l'éloignant brusquement du matériau qui lui sert de combustible (bois, gaz, ect...). Et donc, sans combustible, l'incendie n'étant plus auto-entretenu, il s'éteint.

 

Ce phénomène bluffant, le vent électrique qui "souffle" le feu, est connu depuis bien longtemps.

Il y a deux cents ans, des savants s'amusaient déjà à tortiller la flamme d'une bougie en la rapprochant de conducteurs électriques.

Depuis, on a compris que si le champ a une influence sur les flammes, c'ets parce qu'il agit directement sur les entrailles du feu, riches en particules électriques.

 

D'où sortent-elles, celles-là ?

 

Leur apparition est liée à la formidable agitation de l'air qui règne au sein des flammes : dans la chaleur du brasier, les molécules d'oxygène, d'hydrogène, la vapeur d'eau et les microparticules de suie produites par la combustion sont en proie à de violents mouvements qui les amènent à s'entrechoquer. Lors de ces collisions, certains électrons, portés par des particules cabonisées ou les molécules de gaz, sont arrachées aux atomes et échangés.

 

On voit ainsi surgir des suies chargées en électricité et des ions (un atome est formé d'un noyau, électriquement positif, et d'électrons, électriquement négatifs. L'ensemble est globalement neutre. Mais, l'équilibre est rompu lorsque l'atome perd/gagne un, voire plusieurs électrons : l'espèce chimique qui en résulte alors est appelée un "ion"), autrement dit des atomes chargés électriquement. Et c'est sur eux que va agir le champ électrique généré par l'électrode.

 

Privé de combustible, le feu s'éteint tout seul

 

Tout le problème, c'ets de contrôler cette action. Imaginez-vous soufflant un gros gâteau d'anniversaire avec plein de bougies, celui du grand-père par exemple.

Comment les éteindre toutes pour de bon ?

Quelle force doit avoir votre souffle ?

Dans quelle direction faut-il le diriger pour souffler le maximum de bougies ?

Pas simple, n'est-ce pas ?

Et c'ets précisément ce sur quoi travaillent les chercheurs américains.

 

Leur objectif est de parvenir, avec un dispositif d'un usage aussi simple qu'une électrode en métal, à éloigner le feu de sa source de combustion afin qu'il s'éteigne de lui-même.

 

Mais pourquoi ce casse-tête alors qu'une banale lance à incendie permet de diriger le jet d'eau où l'on veut et avec une efficacité sur les flammes qui n'ets plus à démontrer ?

 

Parce que l'eau fait de gros dégats, tout comme la mousse carbonique d'ailleurs.

Prenons le cas d'un feu dans une bibliothèque : si vous sauvez le bâtiment d'une destruction totale, les milliers de litres d'eau que les pompiers ont déversés causent, eux, des dommages irréparables aux ouvrages entreposés.

 

Or, des lances électriques permettraient de circonscrire rapidement les flammmes tout en évitant la noyade à un grand nombre d'objets.

 

Le système pourrait même être intégré au bâti, un peu à la façon des "sprinklers", vous savez, ces petits robinets cachés dans les faux-plafonds qui se mettent à arroser s'ils reniflent de la fumée.

 

Mais le rofesseur et son équipe (cités au tout début) n'en sont pas encore là.

Il faudra attendre une dizaine d'années, au bas mot, avant que les soldats du feu ne se métamorphosent en petites fées de l'électricité.

 

Néanmoins, le jeu en vaut la chandelle : ce prototype de ce professeur pourrait bien révolutionner la lutte millénaire de l'homme contre le feu.



17/09/2011
0 Poster un commentaire

A découvrir aussi


Inscrivez-vous au blog

Soyez prévenu par email des prochaines mises à jour

Rejoignez les 13 autres membres