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Les Parents n'aiment pas leurs Enfants !

A quoi bon s'attacher à des gamins fragiles qui risquent de mourir jeunes, une chance sur quatre environ d'atteindre l'âge adulte ?

Au nom de ce principe, les historiens ont longtemps considéré que les papas-mamans du Moyen Age négligeaient leur progéniture.

Faux et archifaux.

En étuidant les textes, les représentations d'enfants sur les enluminures ou les jouets extraits des fouilles, les spécialistes ont changé d'opinion.

Bien sûr, il y a les enfants non désirés et abandonnés pour cause de misère.

Ces petits mendiants sillonnent les rues.

Pour y remédier, l'Eglise construit des orphélinats (pas vraiment tendres).

Mais à toutes les époques du Moyen Age, la majorité des parents a eu le souci de protéger et d'éduquer ses enfants.

La preuve : certains parcourent des centaines de km à pied pour aller en pèlerinage implorer la guérison de leur fils ou de leur fille.

Les pères jouent un grand rôle dans la transmission de leur métier à leur fils.

De nombreux traités d'éducation recommandent de prendre grand soin des bébés, d'être sévère mais sans excès aec les plus grands et de faire très attention aux accidents.

Pour les juges, l'enfant est considéré comme un innocent irresponsable de ses actes avant la puberté et il doit être protégé des criminels.



Les Hommes du Moyen Age sont des Ignares !

C'est vrai, peu de personnes savent lire au Moyen Age...quoique.

Des études récentes sur la Champagne (Région, il me semble) montrent que plusieurs dizaines d'écoles primaires s'y installent à partir du XIIe siècle et le souçon grandit que l'alphabet était mieux connu qu'on ne le croit.

Pour les plus grands, l'école se passe surtout dans les Monastères.

C'est là que les Moines enseignent leur savoir aux enfants Nobles, Bourgeois et à ceux qui veulent entrer dans les Ordres.

Ils conservent les Manuscrits des Philosophes,

Exemple de Manuscrit

Historiens Grecs et Romains mais ne se contentent pas de copier ces textes. Ils les commentent et les complètent : certains rédigent à leur tour la chronique de leur temps.

Sans ce travail, les "Intellos" de la Renaissance n'auraient jamais pu redécouvrir et admirer la culture de l'Antiquité.

C'est aussi, au Moyen Age, que naît l'Université : la Sorbonne, à Paris, est le premier lieu en Europe où plusieurs facultés, c'est-à-dire écoles(de Médecine, de Théologie...) sont ainsi rassemblées, au début du XIIIe siècle.



On se tait pour ne pas finir aux Oubliettes !

Bon, le Moyen Age, ce n'est pas la démocratie.

Les Seigneurs et le Roi ont tous les pouvoirs et les révoltes de paysans sont écrasées sans ménagement.

Chacun doit rester à sa place. Mais peu à peu, à partir de l'An Mil, lorsque villes et villages commencent à grossir, les habitants se rassemblent pour discuter des affaires locales.

Ces assemblées communales négocient souvent avec succès auprès de leur Seigneur une "Charte", c'est-à-dire un contrat qui allège les impôts, assure que les habitants sont représentés à son tribunal, définit les propriétés, etc.

Par ailleurs, au tribunal, la coutume veut que la défense et l'accusation présentent leur cas dans un débat contracdictoire.

Et la plupart du temps, on discute avec le juge jusqu'à établir une amende qui servira de réparation et satisfera les deux parties.

Si le Moyen Age n'est pas le rêgne de la démocratie, c'est le triomphe de la Négociation.

Et puis, pas de risque de finir aux Oubliettes : elles n'ont jamais existé.

Ces pseudo-cachots étaient des entrepôts.

C'est encore une invention du XIXe siècle qui, décidément, était déjà très "gothique" !



Guerre et Violence tout le temps !

Au Moyen Age, le coup de boule de Zidane lors de la Finale de la Coupe du Monde lui aurait valu d'être porté en triomphe devant son Seigneur !

Car la Violence est acceptée s'il s'agit de venger une insulte, de réparer un affront fait à son honneur.

Qu'on soit Paysan ou Noble, chacun défend la réputation de sa famille et surtout des femmes de sa famille.

Car laisser dire n'importe quoi signifie que l'insulte est vraie...

Personne n'hésite donc à organiser une bonne bagarre avec des bâtons ou, pour les Nobles, une petite guerre privée chez son voisin.

Mais cette guerre est très différente d'aujourd'hui.

Il s'agit surtout, avec une petite bande de fidèles, d'aller impressionner l'adversaire, de réparer un affront à son honneur et de capturer au passage quelques membres du clan adverses.

Le vainqueur pourra alors demander une rançon.

Même les grandes batailles comme Bouvines(1214) et Crécy (bataille assez bien connue) (1346) engagent de petits effectifs et ne sont pas très meurtrières.