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Résistance III

En Publiant des Journeaux Clandestins

"Des tortionnaires boches (allemands) brûlent et asphyxient des milliers d'hommes, de femmes et d'enfants Juifs déportés de France."


Jamais la presse officielle française aux mains des Allemands ou du Gouvernement Collaborateur de Vichy n'aurait publié cette info.


Le "J'accuse" d'Octobre 1942, si !

 

Car, pour apprendre que les Allemands pillent les ressources de la France, pour suivre les succès des troupes alliées ou des groupes Résistants, c'est du côté des canards (journeaux faits sur le modèle du Journal " Le Canard Enchaîné ", il me semble) clandestins qu'il faut regarder.

 

Quasiment chaque mouvement Résistant en publie un. Pourquoi ?

Expliquer son combat, secouer les consciences mais aussi recruter.

 

On commence par lire un journal interdit puis on accepte d'en faire circuler quelques-uns et de fil en aiguille on se mouille jusqu'au cou.

 

Attention, la Résistance par la Plume n'est ni simple, ni sans risque.

 

Il faut du papier qui est rationné et de quoi l'imprimer.

 

Les premiers canards sont tapés à la machine(exemple : une "Ronéo", voir photo ci-dessous)

Cela va pour les 7 exemplaires du premier numéro de Libération Nord en Décembre 1940 mais pas pour les 50 000 de ce même journal en 1944.


Là, il faut la complicité d'un imprimeur, celle de cheminots pour répartir des exemplaires aux quatre coins du pays, des volontaires courageux pour les distribuer, souvent de la main à la main.


Ceux qui font le journal ou le distribuent risquent la déportation ou la mort.

 

Juste le lire peut vous expédier derrière les barreaux. Il n'empêche, en 1944, plus de deux millions de Français lisent cette presse interdite.

 

Soit une audience supérieure à celles des "feuilles de chou" officielles.


En Sauvant des Persécutés

Dans tous les pays occupés, des personnes ont tendu la main à ceux que les Nazis et leurs complices traquaient.

 

En France, grâce à des filières d'évasion qui s'organisent au lendemainde la défaite, 80 000 prisonniers de guerre évitent le Stalag.

 

Ensuite, ce sont les aviateurs Britanniques tombés sur le sol Français que les réseaux résistants planquent chez des bones âmes le temps d'organiser leur retour.

 

Autres opprimés à protéger, les Communistes, les Résistants passés à la clandestinités et bien sûr les Juifs.

 

Le sauvetage le plus hallucinant de cette triste période les concerne.

 

Il a lieu au Danemark et commence quand l'attaché d'ambassade allemand prévient la Résistance Danoise qu'une immense rafle aura lieu dans quatre jours.

 

Les dirigeants de la communauté Juive aussitôt prévenus propagent la nouvelle.

 

Le jour de la rafle, les Allemands ne trouvent que 475 Juifs sur les 7 695 que compte le pays.

 

Tous les autres ont été cachés par la population.

 

Ils sont évacués les jours suivants en Suède par bateaux.

Des particuliers et des banques prêtent de l'argent pour payer les bateaux.

 

La police guide ceux qui netrouvent pas la rout du port.

 

Succès total : plus de 95% des Juifs Danois sont sauvés !!


En France où la communauté Juive compte 300 000 personnes, les trois quarts échappent aux camps d'extermination.

 

Au péril de leur vie, des Français ont accepté de cacher chez eux des familles entières ou de faire passer des dizaines d'enfants Juifs en Espagne.

 

 

*Grâce au courage de ces personnes-là, la proportion de Juifs déportés n'a pas été comme aux Pays-Bas de 75%.



11/09/2010
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