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Extinction programmée des Humains ??

Selon le professeur de Microbiologie – ayant exercé à l’Université Nationale Australienne –, Frank FENNER, l’Humanité est vouée à disparaître durant le siècle en cours.

On peut penser que c’est une des innombrables hypothèses émises mais, 
d’après le CV et les connaissances de Mr FENNER :

- Membre de l’académie des Sciences Australiennes
- Membre de la Royal Society 
– Auteur de centaines de textes scientifiques 
– Impliqué notamment dans la disparition du virus responsable de la Variole & dans la lutte contre la surpopulation de lapins en Australie(via introduction volontaire du virus de la Myxomatose durant les années 50) 
– Compréhension approfondie de l’évolution des espèces 
– Intérêt fort envers tous les écosystèmes 
– Premières études environnementales début années 70 lorsque impact des sociétés humaines sur la planète devenait problématique, 


Il y a de quoi inspirer confiance ou, au moins, de l’intérêt pour ses déclarations et particulièrement celle-ci : « Quoi que nous fassions maintenant, il est trop tard ».


Pour lui et d’autres scientifiques reconnus, la Terre est entrée dans une nouvelle époque géologique, l'Anthropocène. 

Période débutant avec la révolution industrielle – depuis 1800 – et l’exploitation massive des combustibles fossiles (= charbon, bois, pétrole…). Cette période géologique succéderait à l'Holocène débuté il y a dix mille ans.

L’ Anthropocène – n’étant pas reconnue officiellement sur l’échelle des temps géologiques – a été admise dans la terminologie scientifique. 
Concrètement, cette période correspond au moment où les hommes ont pu rivaliser avec les forces de la Nature dans la capacité à modifier l’écosystème de la Terre.

Effectivement, nos activités réchauffent le climat planétaire d’une ampleur aussi importante que les grands cycles naturels.

Nous entamons la 6^ème extinction massive de la biodiversité, avec une vitesse plus rapide encore que celle ayant conduit – il y a 65 millions d’années – à l’extinction des dinosaures.

L’une des principales explications est, toujours d’après le professeur FENNER, qu’il y a :
A) Trop de monde
B) Une consommation effrénée

Les Aborigènes (par exemple ceux vivant en Amazonie) nous montrent réellement la différence :

En l’absence de science et d’émission de dioxyde de carbone responsable du réchauffement climatique, ils pouvaient survivre entre 40 000 et 50 000 ans. Notre monde actuel ne le peut pas. 

L’espèce humaine est fort susceptible de prendre le même chemin que beaucoup d’espèce que nous avons déjà vu disparaître. Cela sera également le cas pour un grand nombre d’animaux.

Si l’on se penche sur l’évolution des espèces observées jusqu’ici lorsqu’une d’entre elles devenait la dominante (pouvant étouffer les autres), à chaque fois il y a eu un évènement pour réguler cette espèce – voire l’anéantir pour préserver l’équilibre de la Nature.

Les conséquences de cette explosion démographique :

la boulimie énergétique, productiviste et consumériste.

Constat : cela mène l'humanité à sa perte.

Ce constat, tabou, est pourtant de plus en plus partagé par certains scientifiques et de plus en plus évoqué, mais étouffé par les sceptiques sur le changement climatique et une partie des personnes croyantes pour qui la reproduction est une recommandation divine.

Un brin d’optimisme avant les Adieux ?

Oui, selon Stephen BOYDEN – collègue et ami de FENNER.


"Frank FENNER a peut-être raison mais certains dont moi espèrent qu’il y a encore un espoir que la situation, exceptionnellement grave, entraîne une prise de conscience et donc qu’il y ait des changements révolutionnaires nécessaires pour rétablir un semblant d’équilibre", déclare-til.

"Cette lueur d’espoir, qu’il ne soit pas forcément trop tard, vaut la peine de résoudre le problème.
Au niveau scientifique, nous avons la connaissance pour le faire mais il n’y a pas de volonté politique", dit-il.

Une conférence, ouverte le 23 Juin 2010 par le professeur FENNER – à l’académie Australienne des Sciences – vise justement à combler le fossé immense entre la Science et les Politiques Environnementales.

Durant ces 100 années en cours, il y aura un monde beaucoup plus difficile pour tous.