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Le Petit Peuple Ecrasé d'Impôts !

Le Loyer de la Terre(ou Cens), la dîme pour le Clergé, la taille pour rémunérer la protection du Seigneur et le droit banal pour utiliser son moulin, les corvées au château, le péage pour traverser le pont,etc...

 
Mazette, mieux vaut avoir bourse bien garnie au Moyen Age !

Ne vous laissez pas impressionner par cette liste.

Aujourd'hui, nous payons l'impôt sur le revenu mais aussi la Tva sur les marchandises, la taxe d'habitation, la redevance pour la télévision, les péages d'auroroutes...

D'autre part, les Seigneurs n'ont pas intérêt à épuiser les paysans qui, en exploitant leurs terres, assurent leur richesse.

La preuve, c'est que la population a sans doute été multipliée par 3 pendant les mille ans que dure le Moyen Age, que des terres ont été défrichées à partir du Xe siècle, que les rendements des cultures ont augmenté et qu'une croissance économique importante a eu lieu entre le IXe et le XIIIe siècle.



Une Nourriture Monotone et des Famines à Répétition !

Comment imaginer un monde dépourvu de bananes, chocolat, oranges, tomates, maïs et mille autres ingrédients délicieux, venus d'Afrique et d'Amérique ?

La nourriture du paysan est bien monotone : céréales, légumes verts en saison, secs sinon.

Lors des fêtes, un peu de poulet et surtout du porc, conservé par salage ou fumage.

Les Seigneurs, eux, chassent marcassins, faisans et d'autres gibiers.

A vrai dire, les paysans de l'Antiquité ou ceux du XIXe siècle mangeaient la même chose que ceux du Moyen Age.

Les dents des squelettes médiévaux sont même en meilleur état que celles des hommes du XVIIe siècle : sauf sous forme de miel, ils ne croquaient pas de sucre !

Les dernières "vraies" famines ont disparu après l'An Mil, probablement grâce à un léger réchauffement climatique.

Et puis, le XIVe siècle vit le premier "chef" de l'histoire :

Guillaume Tirel, encadré de ses deux femmes,

 


surnommé Taillevent. Des livres de cuisine apparaissent alors pour les gourmands des villes, qui consignent de nombreuses recettes.

On s'arrache, à prix d'or, les épices recommandées par les cuisines Arabes.



Une Panique saisit la Population au Passage de l'An 1000 !

Eh bien non ! Pas plus qu'en l'An 2000, les Terriens de l'An Mil n'ont eu la pétoche à l'idée de changer de millénaire.

Pas de suicides collectifs, pas de foules hystériques errant sur les routes...

Certes, il a pu y avoir, chez les "intellos", une certaine inquiétude au passage de l'An Mil mais pas plus.

Elle ne concernanit que ceux qui savaient lire et compter, surtout les moines et quelques Seigneurs, seuls capables de se rendre compte exactement du nombre d'années écoulées depuis la naissance de Jésus-Christ.

Au XIe siècle, un moine de Dijon, Raoul Glager, écrit une histoire de cette période.

Il énumère de nombreux cataclysmes ( Un Cataclysme est un grand désastre dont la cause peut être naturelle (tremblement de terre, raz-de-marée, cyclone...) ou humaine(guerre...)) qui se sont produits, en effet, autour de l'An Mil mais aussi...1033, année anniversaire de la mort de Jésus : pluies diluviennes, épidémies, famines en tous genres.

Il fait le rapprochement avec l'Apocalypse, un texte compliqué de la Bible qui prédit toutes sortes de désastres annonçant la fin du monde, mille ans après la venue du Christ.

Glager voit donc dans ces désastres des "signes" mais ils n'annoncent pas forcément la fin du monde car seul Dieu sait quand elle se produira.

Pour lui, ce sont seulement des avertissements divins pour que les hommes fassent pénitence.